Bonjour à vous.
Suite à ma présentation, comme vous avez été nombreux à me demander des photos, je rédige ce post afin de vous faire part de mes débuts jusqu'à ce jour.
Pour commencer, comme beaucoup, la passion du récifal est apparue suite à un aquarium d'eau douce. Venant d'arrêter l'eau douce pour cause de déménagement, un aquarium d'eau de mer faisait son chemin petit à petit dans mon esprit. En rêve pour commencer, puis suite à des vacances en bord de mer, je me lance avec les moyens du bord...
Mon premier aqua :
Comme vous pouvez le constater, rien de terrible: des pierres "vivantes" si je puis dire, des crevettes, une tomate, un ocellaris, des cagouilles et des nanards. J'ai ensuite remplacé les cailloux par de vraies pierres vivantes.
Pendant que ce petit monde vivait très bien dans ce petit aqua d'une 50aine de litres. Je commençais sérieusement à réfléchir à un bac beaucoup plus grand.
Ayant pas mal baroudé sur le net au sujet du récifal, j'étais conscient du nombre de paramètres concernant la qualité de l'eau et des principaux critères à respecter. Pour me faciliter la vie, j'entrepris de faire mes premiers travaux pratiques concernant le système de gestion qui régule aujourd'hui mon aqua.
Ce système est appelé ONEWIRE, il est développé par une entreprise américaine Maxim D... et permet via un bus de trois fils de commander des entrées TOR ou analogiques (secs ou proportionnelles). Les composants permettant de faire ce que je désirais étant gratuits à titre d'échantillon, je reçu mes premiers puis les essayèrent dans la foulée : essais concluants.
J'avais pour ambition de contrôler l'ensemble de tous les matériels via un PC ou du moins une interface ergonomique simple et facile d'utilisation. Je commençais alors l'élaboration des premiers plans, ou du moins croquis et grands principes de fonctionnement, taille/débits/puissances/ nombre entrées-sorties...
C'est durant l'hiver 2007 que j’ai réalisé le support, mon choix s'étant orienté sur un cadre en acier soudé avec des tubes carrés de 30mm de coté poncés et enduits de peinture spéciale anti-rouille eau de mer. Ce cadre étant de plus coffré avec du contreplaqué spécial marine, lui aussi revêtu d'une couche anti eau de mer.
Le cadre et son coffrage:
Afin d'habiller les bouts de tuyaux précédents, je m'improvisais menuisier. En effet devant les conditions négociées avec ma femme puisque ce dernier allait siégé au beau milieu de notre salon, je me devais de construire quelque chose de "présentable ». Notre choix se porta sur un habillage en hêtre, avec un laquage encore une fois spécial eau de mer.
Le meuble et la galerie d'éclairage en cours de fabrication :
L'habillage et la galerie terminés et démontés pour assemblage dans le salon :
Le meuble pratiquement terminé :
Vous remarquerez les rouleaux en dessous, système à l'égyptienne bien pratique pour déplacer le meuble mais une fois terminé, comment on les enlèves ? un vrai casse tête, j'ai du louer un verrin hydraulique !
La galerie d'éclairage pratiquement terminé :
4 tubes de 115 cm, HQI 2*150W +1*250W
On commence l'installation électrique, y a du boulot ...
Éclairage intérieur du meuble :
J’avais peur de ne pas y voir clair (4 tube T8 de 145 cm), remplacé par la suite par deux ampoules basses consommation
Système de montée et de descente de la galerie via un moteur et une démultiplication sur une vis sans fin (tubes coaxiaux) :
Les projecteurs HQI n’étant pas à puissance variables, j'avais au début idée de faire monter et descendre la galerie automatiquement afin de faire varier les niveaux d'éclairement progressivement. Cependant, je du abandonner le principe car l'ensemble lors de son fonctionnement était trop bruyant :
Carte de régulation de la galerie d'éclairage :
Coffrets de puissance (220V, 12V) avec cartes incorporées, et coffret d’entrées pour les capteurs (gauche) dans le meuble :
Armoire électrique principale, délivre du 3,5,12,220 V sur plusieurs lignes afin d'alimenter tous ce petit monde, disjoncteurs différentielles et tout le tintouin, une ligne pour chaque carte d’interface puissance donc trois disjoncteurs différentielles 30mA. Alimentation basse tension, délivre du 3,5,12 V dont je me sert pour alimenter les cartes entre autre…:
Centre névralgique, le PC (un vieux coucou, pentium 3 des années 60) :
Le système de gestion, le programme développé et installé :
La cuve achetée d’occasion, une grosse erreur puisque rayée, trop haute 70 ou 80 cm je sais plus et surtout avec une descente en 25 à l’une des extrémité. Pas terrible avec une Wavebox question acoustique. En effet, vu la positon de la descente et le mouvement de l’eau, j’ai eu droit à des bruits désagréables dans la descente.
Et enfin un moment très attendu, LA MISE EN EAU avec de l'eau de ville pour commencer :
L'ensemble en eau avec visu sur la décante (organisation de la décante qui a changé aujourd'hui, on en reparlera...). Vous remarquerez aussi un gros défaut de conception, la barre blanche du support en acier en plein milieu de la porte de gauche :
Le tout fonctionnant correctement j’ai pris l'initiative de commander les pierres vivantes dans le même magasin ou j'avais acheté mes premières pierres, souvenez vous de mon petit aqua de 50litres du début. En effet, j'avais pu constater l'énorme richesse et donc la qualité de ses produits.
Avant la réception de mes pierres, j'avais bien sûr rempli l'aqua avec de l'eau osmosée achetée dans une chaîne bien connue. Premier malheur, mes pierres arrivèrent avec quelques jours de retard, colis égaré... J'aurai pu peut être les refuser mais j’ai décidé de les garder. Quelles ODEURS terribles même une fois dans l'eau. Ma femme faisait terriblement la tête et heureusement que c'était à la fin de l'été et que l'ont avait la possibilité de laisser les fenêtres ouvertes !!!
Deuxième déception, après la mise des pierre dans l'eau, je pris mes premiers paramètres et là stupeur : PO4 dans le rouge, enfin dans le bleu foncé d'après mon test( >1.5). J’ai pris et repris la mesure, toujours le même résultat. N'ayant pas d'osmoseur et ayant rempli la première fois avec des bidons de 20l (faite le calcul de bidons et des allez retour) j’ai décidé de ne pas changer l'eau.
Dès la mise en eau des PV, je vis tous les vers tubicoles, enfin je présume que s’en étaient se retrouver au fond du bac des sorte d’asticots, les pierres ayant voyagées trop longtemps, tout les paramètres étaient dans le rouge : ammoniaque, nitrite, nitrate et bien sur phosphate.
Les algues apparurent dans la foulé, des trucs bizarres verts et gélatineux, j’ai jamais trop su ce que cela pouvait être, le musée des horreurs :
Ayant l’impression que ça « étouffait » les PV, je sortis les pierres une à une pour les nettoyer puis au bout de quelques semaines, la vie reprit possession des lieux, les filamenteuses prirent le dessus et avec des paramètres bien plus acceptables, le cycle de l’azote se mettait en place :
Le moment de mettre l’équipe de nettoyage en action était venu. Constituée du classique, les narnards et autres cagouilles réduisirent la verdure a vue d’œil !!
Quelques semaines après, on commence à retrouver les pierres du début :
Puis quelques temps encore après, la mise en place du décors et la venue des premiers habitants, les hôtes de mon petit aqua de 50 litres puis d’autres en provenance directe de
Belgique (des poipois et un corail mou) :
Première perte, zebrasoma veliferum. En mangeant une algue, plus grosse que lui, ce dernier c’est retrouvé avec un morceau un peu trop dur je dirais coincé dans sa gueule. J’ai tout d’abord laisser couler en pensant qu’il serait assez grand pour s’en débarrasser, mais voyant au bout de quelques jours qu’il n’y arrivait pas, s’étant de plus affaiblit car il ne se nourrissait plus, je pris ma canne à pêche afin de le capturer et de lui enlever avec une pince a épiler. Malgré mon intervention, il mourut quelques jours après refusant toujours de se nourrir.
Par la suite tous ce passant bien, je rajoute des poipois de temps en temps :
Deux mots sur ce chirurgien, un vrai petit chien. Timide et curieux à la fois, cela m’a fait de la peine de le voir mourir de la maladie des points blancs (ainsi que tous ses collègues d’ailleurs) à cause de lui :
Enfin le véritable coupable c’est moi, car malgré l’existence d’un tube UV. Je n’ai pas traité car se dernier n’était pas encore en service.
Rendu avec un bac sans poipoi et sachant que j’allai déménager, je décidais de ne pas en rajouter.
Quelques jours avant de déménager, un beau matin, en se levant pour aller travailler, je du me lever en urgence car il y avait de l’eau dans le salon. En effet, une micro fuite était apparue au milieu de l’une des arrêtes de la cuve principale. Branlba de combat pour stopper la fuite, malgré toutes les solutions mises en œuvre pour colmater cette dernière, pas moyen d’en venir à bout avec dans l’eau dedans. Devant aller travailler, je mis une poubelle devant le jet pour ne pas inonder le salon. Le soir revenu, je vidangeais le bac jusqu’au niveau de la fuite. En quelque sorte je pris de l’avance sans le vouloir sur la vidange en vu du déménagement.
Arrivant dans mon nouveau logement sans cuve, je mis tous le vivant qui me restait dans une cuve de 250l que j’avais gardé au cas ou. Une bourse au coraux ou je fit l’acquisition de mes premiers coraux durs accéléra la mise ne place du nouveau bac.
Pierres vivantes et coraux dur dans la cuve de 250l, halogène pour éclairer et rah maison pour le calcium.
Peu de temps après, je fit l’acquisition de ma nouvelle cuve, avec cette fois ci, une hauteur convenable, et surtout un diamètre de 40 et la position de la descente au milieu. Modification des chicanes de la décante afin de répondre au besoin de la nouvelle cuve puis mise en eau : que de silence.
Virent ensuite la mise en place des PV montées sur un chassis de tubes pvc percé et alimenté par des pompes afin de brasser au milieu. Le transfert des habitant eu lieu dans la foulé.
Puis l’ajout d’une couche sable :
Cuve de décantation modifiée pour l’adaptation du nouveau bac :
Réserve d'eau osmose de 35-40l, et refugium d'une 50aine de litres
De la gauche vers la droite : espace des micro bag ( non présent sur la photo) , écumeur, réacteur biopellet, pompe de remontée eheim 1262, RAC et bouteille CO2 derrière.
Voilà, je crois que j'en ai finis pour la présentation de mes débuts. Après pas mal de péripéties, j'ai enfin un aqua qui tourne à peu près rond. Je suis conscient d'un certain nombre d'erreur de conception mais j'essaye de les corriger au fur et à mesure. Le vivant aujourd'hui se porte pas trop mal mais toujours avec des hauts et des bas. J'ai beaucoup de mal à interpréter ces foutus test colorimétrique. Je sens d'ailleurs que je vais pas tarder à investir dans un/des photomètre(s).
Pour finir, voici quelques photos du bac aujourd'hui :